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Les droits des exilés menacés ! (Édito – février 2023)

Le 29ème projet de loi sur l’immigration depuis 1980 a été présenté au Conseil des ministres le 1er février, avant d’être examiné au Sénat, puis à l’Assemblée Nationale au printemps. S’inscrivant délibérément dans une vision utilitariste et répressive, ce projet a conduit les associations de défense des droits des exilés à dénoncer « des mesures qui risquent de rogner davantage les droits des personnes étrangères ».

Ainsi, présenté comme visant à faciliter les expulsions des « étrangers délinquants », ce projet cherche d’abord à « réformer structurellement » le droit d’asile dans le but d’accélérer les procédures et d’expulser plus efficacement… Quant au volet intégration, il propose un titre de séjour « métiers en tension » qui revient à faire des migrants une main-d’œuvre de circonstance, précarisée et… jetable.

Alors que la dématérialisation prive déjà de nombreux étrangers d’un accès au séjour, ce projet de loi tend à restreindre le droit au séjour et le droit d’asile. Au lieu d’accueillir dignement celles et ceux qui fuient la guerre, les persécutions, la misère ou les conséquences du dérèglement climatique, il s’agit au contraire de renforcer les moyens qui les empêcheront  d’accéder ou de rester sur le territoire.

Les associations et syndicats appellent à manifester partout en France, le 4 mars, pour dénoncer  une réforme qui vise à « considérer les étrangers comme une population de seconde zone, privée de droits, précarisée et livrée à l’arbitraire du patronat, de l’administration et du pouvoir ».

Si le Rassemblement National nous était conté…

Le RN des villes et le RN des champs

Voici une fable sur l’espèce RN,
Qui est une engeance tristement pérenne.
Il fut un temps où le RN des villes
Etait une denrée fort rare, pas plus d’un sur mille.
Son proche cousin le RN des champs
Etait bien plus répandu et plus entreprenant.

Il s’appelait alors FN de son vrai nom,
Mais il le changea plus tard sans façon.
Pour s’adapter à un monde en mutation,
La nature fit jouer la sélection,
Pour privilégier le RN des villes fort présentable
Au RN des champs peu fréquentable.

Ce dernier affectionne le langage grossier
Quand l’autre utilise une prose bien plus châtiée.
Le fond du discours restait identique,
Mais il sut lui donner une forme moins antipathique.
Il était question de dédiabolisation et de banalisation,
Et beaucoup se laissèrent berner par cette illusion.

Le RN des champs était prévisible
Quand il prenait les étrangers pour cible.
Mais son cousin des villes, plus sournois,
Sait rester sur la question bien plus coi.
En matière d’économie il est très à droite,
Et sa vision de l’écologie est fort étroite :
Il voit le nucléaire comme la meilleure arme
Pour lutter contre le réchauffement qui nous alarme.

Le RN des villes fait jouer dans les médias sa fibre sociale,
Mais toute autre est son attitude à l’Assemblée Nationale.
Revaloriser de 10% les salaires des fonctionnaires ?
Il a voté contre, il n’en a rien à faire.
En faire autant pour les APL ?
Il a voté contre, et c’est sans appel.
Amener les retraites au niveau du Smic ?
Il a voté contre, ce serait gaspiller du fric.
Monter les minima sociaux au niveau du seuil de pauvreté ?
Il a voté contre, faudrait pas non plus exagérer !
Donner au Smic un coup de pouce appréciable ?
Il a voté contre, les gagne-petit ne sont pas des notables.
Geler les loyers en cette période difficile ?
Il a voté contre, ce serait trop facile.
Bloquer les prix des produits de première nécessité ?
Il a voté contre, les petites gens n’ont qu’à se débrouiller.
Rétablir l’ISF pour les plus fortunés ?
Il a voté contre, ses amis il ne veut pas froisser.
Instaurer une taxation sur les superprofits ?
Il a voté contre, son libéralisme le lui interdit.

Et quand il propose d’augmenter de 10% dans les entreprises,
Les salaires inférieurs à trois fois le minimum,
C’est sur les cotisations patronales que la dépense est prise,
Et donc les comptes de la Sécu il plombe un maximum.

La morale de cette histoire,
Pour autant qu’on en puisse voir,
Est que quand le RN des villes veut montrer une fibre sociale,
Cette posture est une supercherie monumentale.
De son cousin le RN des champs il a gardé les idées,
Et tout en avançant masqué, il n’est pas prêt d’en changer.

Retraite : un choix de société (Édito – janvier 2023)

A la Libération, les fondateurs de la Sécurité sociale ont institué la pension de retraite comme la continuation du salaire. La forme la plus aboutie en est la retraite de la fonction publique d’Etat : il n’y a pas de caisse de retraite, la « cotisation retraite » qui apparaît sur le bulletin de salaire n’en est pas une, elle ne sort pas des caisses de l’Etat, qui verse lui-même les pensions aux retraités ; le montant des pensions, calculé sur le salaire des six derniers mois, représente 75 % du salaire brut, soit presque l’équivalent du salaire net.

Les multiples « réformes » du système de retraite depuis 35 ans visaient d’une part à diminuer le montant des pensions, d’autre part à les individualiser en changeant leur nature de « salaire continué » en « revenu différé » : indexation sur les prix – censée maintenir le pouvoir d’achat – et non plus sur les salaires, calcul sur les 25 meilleures années et non plus sur les 10 meilleures années, relèvement de l’âge légal de départ à la retraite et du nombre d’années de cotisation donnant droit au taux plein, instauration d’un système de décotes et de surcotes.

La nouvelle « réforme » que veut imposer Macron contre l’avis de la majorité des Français ne « sauverait » pas un régime des retraites qui n’en a pas besoin (voir l’article ci-dessous). Non, cette énième « réforme » ne ferait que paupériser et précariser un nombre toujours plus grand de personnes âgées, tout en incitant celles qui en ont les moyens à se tourner de plus en plus vers les différentes formes d’épargne individuelle, souvent défiscalisées, donc à la charge des contribuables. Elle accélérerait ainsi le mouvement de retour vers un système de retraites fondé sur la propriété, contre la retraite-salaire, fondement de la Sécurité sociale.

Cette « réforme » repose sur le choix d’une société où le modèle du rentier se substitue à celui du salarié à vie et le « chacun-pour-soi » au principe de solidarité : « à chacun selon ses besoins, de chacun selon ses moyens ». Une société où dominent les inégalités et l’insécurité.

Les bobards de la macronie et autres «réformateurs»

Cette « réforme » est nécessaire pour équilibrer les comptes du système de retraite ? NON.

Selon les prévisions du Conseil d’orientation des retraites, le système n’est pas en déficit et ne le sera pas jusqu’en 2030. Et s’il en était besoin pour qu’il reste en équilibre après cette date, il y aurait d’autres solutions qu’un report de l’âge légal de départ à la retraite ou une augmentation de la durée de cotisation : par exemple, mettre fin aux multiples exonérations accordées aux entreprises sans contrepartie ni contrôle, augmenter légèrement le taux des cotisations et bien sûr, en premier lieu, augmenter les salaires, ce qui alimenterait mécaniquement les caisses de la Sécurité sociale et autres caisses de retraite.

Cette « réforme » permettrait de « sauver » le système par répartition ? NON.

Non seulement il n’a pas besoin d’être « sauvé », mais les multiples réformes qui nous ont été imposées depuis plusieurs décennies l’ont déjà été au nom de cette soi-disant nécessité. Pourtant, il en faut toujours une de plus pour prétendre y parvenir. Et celle-ci, si elle était mise en œuvre, avec toujours la même recette – nous « faire travailler plus longtemps » –, ne rapporterait guère plus que les précédentes. Et pour cause…

En 2021, selon un rapport du Conseil d’orientation des retraites, 65 % des personnes de 60 à 64 ans n’occupaient déjà plus d’emploi. La « réforme » ne les ferait donc pas travailler et cotiser « plus longtemps ». De plus, les économies réalisées par les caisses de retraite sur les pensions qui ne leur seraient plus versées entre 62 et 64 ans seraient en partie compensées par des dépenses supplémentaires d’autres institutions ou dispositifs (assurance-chômage, assurance-maladie, minima sociaux). Quant à ceux qui continueraient à travailler jusqu’à 64 ans, ils occuperaient des emplois qui ne seraient donc pas disponibles pour des personnes plus jeunes.

En revanche, le durcissement des conditions d’accès à une retraite complète permettrait aux régimes de retraite de faire d’importantes économies par une baisse du montant des pensions. En effet, un nombre croissant de personnes n’atteindraient pas les 43 ou 44 années de cotisation nécessaires pour une retraite à taux plein et percevraient des pensions plus faibles, sur toute la durée de leur retraite. C’est bien là, en effet, le but réel et le résultat effectif des mesures successives d’allongement de la durée de cotisation, qui font déjà leur effet suite aux précédentes réformes et se traduisent par une paupérisation croissante des personnes âgées. A l’opposé du prétendu « sauvetage » du système de retraite, cette nouvelle réforme serait pour nombre d’entre elles un retour vers l’insécurité d’avant la Sécu.

Puisque l’espérance de vie augmente, il faut travailler plus longtemps ? NON.

Si l’espérance de vie augmente globalement, il s’agit d’une moyenne qui masque d’énormes inégalités selon la situation sociale et professionnelle. L’écart entre l’espérance de vie à la naissance des 5 % les plus pauvres et celle des 5 % les plus aisés est de 13 ans chez les hommes et de 8 ans chez les femmes ; l’espérance de vie à 35 ans d’un ouvrier est inférieure de 7 ans à celle d’un cadre.

Est-il « juste » d’obliger un éboueur, un ouvrier du bâtiment, une aide-soignante, un chauffeur routier, une institutrice ou une employée de crèche à travailler jusqu’à 64 ans, alors que beaucoup sont déjà épuisés, cassés, démotivés bien avant cet âge ? Est-ce raisonnable alors qu’à 35 ans, l’espérance de vie en bonne santé d’un ouvrier est inférieure de 10 ans à celle d’un cadre ? C’est aussi une question de santé publique.

Mais surtout, l’emploi est-il le but premier, sinon unique, de l’existence, la seule raison d’être des humains ? Est-ce que tout espace de temps gagné sur la mort, la maladie ou l’invalidité doit être obligatoirement consacré à un « travail » subordonné à un employeur, un supérieur hiérarchique, des clients ou des donneurs d’ordres – même si l’on peut y trouver du plaisir, voire un épanouissement ?

Depuis deux siècles, l’un des objectifs majeurs des luttes ouvrières et du mouvement social a été la conquête du « temps libre », l’un des derniers acquis dans ce domaine – déjà remis en cause et en partie supprimé – étant la retraite à 60 ans. Le temps libre, ce n’est pas l’oisiveté. C’est la liberté de choisir ce que l’on fait, pourquoi, quand et comment on le fait, pour soi, pour sa famille, pour son entourage, pour la société.

Aujourd’hui, les conditions permettent d’en gagner davantage et non d’en perdre, encore faut-il le vouloir. Il faut l’imposer à ce gouvernement au service d’une idéologie rétrograde et des intérêts d’une minorité, empêcher sa « réforme », revenir sur les précédentes et aller encore plus loin dans la conquête du temps libre.

Contre la marchandisation de la médecine

(à partir d’un article de France Inter)

La pandémie dont nous ne sommes pas encore tout à fait sortis a tellement favorisé les laboratoires d’analyse médicale que l’Assurance Maladie  leur a demandé, en retour, de baisser leurs tarifs. C’est pour cette raison qu’ils ont appelé à faire grève à trois reprises depuis novembre. Mais derrière cette opposition se cachent deux réalités différentes, celle des grands groupes qui réalisent des chiffres d’affaires astronomiques et celle des laboratoires indépendants. En fait, depuis 10 ans, on assiste à ce qui peut être considéré comme « le premier exemple de financiarisation presque intégrale d’une discipline médicale en France ». En 2010, les groupes financiers détenaient seulement 16 % des laboratoires, aujourd’hui ils en détiennent 75 % ! Selon Antoine Leymarie, sociologue de la santé à Sciences Po, le but de ces fonds de pension étrangers n’est pas vraiment  l’investissement à long terme. Leur objectif est d’acheter un laboratoire, de le valoriser financièrement, puis de le revendre. En agissant ainsi, ils ne prennent pas de risques, puisque les laboratoires sont financés à 75 % par la Sécurité Sociale…

En tenant tête aux laboratoires sur la baisse des tarifs, l’Assurance Maladie montre qu’elle veut en finir avec les marges exorbitantes des grands groupes, mais on ne sait pas encore jusqu’où ira le soutien que l’État lui apporte. Celui-ci est en partie responsable de ce phénomène de marchandisation de la médecine et, comme le dit A. Leymarie : « Les cotisations sociales qui partent dans ces fonds d’investissement, c’est une question  politique qui doit être débattue avec les citoyens ». Mais n’est-ce pas un excès d’optimisme que de croire qu’un tel débat pourrait réellement avoir lieu ?

Banalisation (Édito – décembre 2022)

Depuis plusieurs années, on a laissé la question de l’immigration prendre une place disproportionnée dans la vie politique française. Bien sûr, la responsabilité de cette situation incombe d’abord au FN (puis RN), mais bien d’autres forces politiques en sont aussi responsables… On ne rappellera pas ici les manœuvres orchestrées par différents présidents ou candidats à la présidence de la République pour accéder ou se maintenir au pouvoir en se présentant comme les derniers « obstacles face au RN ». On se contentera de rappeler qu’au fil des années les candidats de ce parti n’ont cessé de progresser, formant même aujourd’hui un groupe conséquent à l’Assemblée Nationale.

Face à la nature toujours aussi xénophobe, voire raciste du parti de Marine Le Pen, on aurait pu s’attendre à une certaine résistance des autres forces de droite, mais c’est l’inverse qui s’est produit.

Ainsi les dirigeants des Républicains n’ont pas cessé depuis les dernières présidentielles de tenir des propos qui ressemblent toujours plus à ceux du RN. Quant au gouvernement, chaque occasion lui est bonne pour prouver qu’il est « dur avec les exilés ». Ainsi, après l’attitude honteuse de Gérald Darmanin à propos de « l’accueil » de l’Ocean Viking, on vient nous présenter une énième loi sur l’immigration qui devrait concéder quelques régularisations en échange d’un renforcement des menaces d’expulsion.

Finalement, il apparaît qu’avec les prises de position des uns ou des autres, on assiste à une banalisation des thèses du RN qui ne peut que faciliter l’arrivée au pouvoir de Marine Le Pen. On peut même se demander si certains ne sont pas d’ores et déjà prêts à cohabiter avec elle !

Quel cap pour les COP ?

Dérèglement climatique et effondrement de la biodiversité : notre planète ne va pas bien ! Les dirigeants mondiaux, aiguillonnés par les scientifiques qui n’arrêtent pas de tirer la sonnette d’alarme, se relayent pourtant à son chevet et font régulièrement des déclarations censées nous rassurer sur leurs intentions. Les COP (Conferences of the Parties) qui se succèdent depuis trente ans soulèvent régulièrement d’immenses espoirs quant à leur volonté de s’attaquer au problème, mais jusqu’ici la déception a toujours été à la hauteur des espérances.

Les COP annuelles sur le climat sont maintenant bien connues. Celles bisannuelles sur la biodiversité sont nettement moins médiatisées, même si les conséquences de la perte de biodiversité sont potentiellement tout aussi dévastatrices pour l’humanité, puisqu’il est question d’extinction du vivant, pas moins. Les scientifiques nous affirment en effet, chiffres à l’appui, que la sixième extinction de masse – entendez : la réduction massive de la biodiversité – est actuellement en cours, et directement liée aux activités humaines (la dernière extinction en date remonte à l’époque des dinosaures, au crétacé).

Le but de ces grands raouts internationaux – la COP 27 sur le climat et la COP 15 sur la biodiversité viennent à peine de s’achever – est d’apporter les remèdes indispensables pour freiner, voire stopper la spirale qui nous mène à la catastrophe. Que ce soit pour le climat ou la biodiversité, le processus reste pourtant désespérément le même depuis 30 ans : fixation d’objectifs ambitieux établis dans l’euphorie du moment avec promesse, la main sur le cœur, que cette fois-ci on va vraiment prendre le problème à bras-le-corps, déclarations enflammées dans les médias, et quelques années plus tard  – après un lobbying tous azimuts  des multinationales – constat désabusé que les objectifs fixés n’ont pas été atteints et que la situation a inexorablement continué à se dégrader.

Il serait injuste de dire que rien n’avance : des textes sont votés, des initiatives sont prises ici et là, qui vont dans le bon sens. Mais l’écart reste abyssal entre ce qui devrait être fait et ce qui l’est réellement. Les accords de Paris de la COP 21 sur le climat en sont une frappante illustration : 196 pays les ont signés, près de 190 les ont ratifiés et se sont donc engagés à prendre les mesures nécessaires pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C d’ici à 2100. On se souvient tous des communiqués enflammés sur les « avancées majeures », mais force est pourtant de constater, sept ans après, que les émissions de gaz à effet de serre (GES) ont continué à progresser là où elles auraient dû sensiblement diminuer. Consolation dérisoire, un pays, un seul, a respecté ses engagements : la Gambie.

Autre exemple concernant la biodiversité : la COP 10 qui s’est tenue au Japon en 2010 avait retenu vingt objectifs à atteindre pour 2020 ; le bilan au bout des 10 ans est plus que navrant, aucun d’entre eux n’ayant été atteint, et certains des points concernés s’étant même nettement dégradés.

Avec la COP 27 qui vient de se tenir en Égypte c’est encore pire, puisqu’aucun engagement nouveau n’a été pris pour réduire les émissions de CO2. Cela s’explique par la présence à Charm El Cheikh de 636 lobbyistes des énergies fossiles. Comme l’écrit le journal canadien Le Devoir, « la COP 27 a été prise en otage par les industries fossiles ».

Il est donc vital pour l’avenir de la planète que les citoyens du monde, jouant le rôle de contre-pouvoir, se mobilisent contre cette collusion mortifère entre les États et les entreprises industrielles et financières qui continuent d’œuvrer à l’exploitation des énergies fossiles, principale cause du réchauffement climatique. L’enjeu est de créer un rapport de force en faveur des défenseurs du climat et de la planète. Ainsi, c’est grâce à la mobilisation de plusieurs centaines d’ONG que les pays de l’Union Européenne vont être amenés à sortir du traité sur la charte de l’énergie (TCE) qui protège les intérêts des entreprises fossiles.

Voilà pourquoi Il est important de ne pas relâcher la pression. Les scientifiques nous disent que l’essentiel peut encore être sauvé, à condition de réagir vite et fort. Il reste moins de dix ans pour éviter à l’humanité un futur cauchemardesque. L’effort à fournir est immense et pour le faire accepter par tous, il faut qu’il soit équitable : il est indispensable de contraindre les plus riches, pays ou individus, à prendre leur juste part – c’est-à-dire la plus grande part – dans les efforts à fournir pour atteindre les objectifs fixés. Car ils sont les premiers responsables de la situation actuelle.

Pétition pour la taxation des superprofits !

PJC-Alliance écologique et sociale est un collectif d’associations et de syndicats dont le but est de défendre une « vision profondément sociale et environnementale de notre société ». Ce collectif s’était initialement intitulé Plus Jamais Ça (PJC).

Il vient d’initier une pétition visant à obtenir un débat parlementaire sur la taxation des superprofits. Le Sénat sera dans l’obligation d’examiner la demande si la pétition recueille 100 000 signatures avant le 24 mai 2023. Avec un minimum de mobilisation, cet objectif est largement à portée de main.

Pour signer la pétition, vous devez vous connecter via l’outil France Connect, permettant d’authentifier l’identité du signataire. Ce procédé d’authentification donne plus de crédibilité et de poids à la pétition. Il vous suffit de vous connecter via vos identifiants de tous les jours :  Impot.gouv, Ameli, ou encore via l’identité numérique de la Poste.

Voici le lien pour signer : https://petitions.senat.fr/initiatives/i-1270

Les organisations fondatrices du collectif : Les Amis de La Terre, Attac, la CGT, la Confédération Paysanne, FSU, Greenpeace France, Osfam France, Solidaires. Une vingtaine d’autres organisations ont depuis rejoint le collectif.