ATTAC-54

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Catégorie : Éditoriaux

Quel protectionnisme choisir ? (Édito – mai 2025)

Le second mandat de Trump est fortement marqué par la volonté de protéger l’économie américaine en taxant fortement les importations, en particulier celles provenant de Chine. L’Union européenne, qui s’est toujours présentée comme le premier défenseur du libéralisme, a bien été obligée de reconsidérer sa politique économique… Aujourd’hui, les progressistes, qui ont souvent du mal à se réclamer du protectionnisme de crainte d’être assimilés aux nationalistes et autres extrémistes de droite, doivent eux aussi se positionner. Anne-Laure Delatte, directrice de recherche au CNRS, relève trois raisons qui peuvent être invoquées pour justifier le protectionnisme : l’indépendance en matière de produits stratégiques, l’environnement et la protection des emplois des ouvriers. ATTAC, qui s’est toujours opposée aux traités de libre échange, peut facilement se reconnaître dans cette démarche et soutenir le principe des relocalisations industrielles. Cependant, il faut prendre garde à ne pas en rester à un souverainisme européen qui s’opposerait simplement au souverainisme américain, voire chinois. Il faut promouvoir un « protectionnisme solidaire » fondé sur des coopérations avec des pays d‘Amérique du Sud, d’Afrique ou d’Asie qui sont eux aussi affectés par la guerre commerciale de Trump. Même s’il n’est pas toujours facile d’instaurer des échanges fondés sur la solidarité et l’équité internationale, la réduction des inégalités sociales et la préservation de l’environnement.

Le « pouvoir des juges » contre le peuple ? (Édito – avril 2025)

Le jugement qui a été prononcé à l’encontre des parlementaires du RN et particulièrement de Marine Le Pen a suscité bien des réactions dans le monde politique. Au RN on a crié au « déni de démocratie », tandis que le premier ministre se disait troublé… On voudrait faire de cette décision judiciaire une décision politique visant à empêcher Marine Le Pen de se présenter à l’élection présidentielle de 2027. On a donc beaucoup parlé d’inéligibilité et d’exécution provisoire, mais on a un peu oublié le fond du dossier : c’est d’abord une affaire de détournement de fonds publics. Alors que depuis quelques années tout le monde, et en particulier le RN, appelle à la moralisation de la vie politique, on ne saurait admettre que ce jugement soit un prétexte pour dénoncer une prétendue « tyrannie des juges »… Il faut, certes, faire remarquer que les accusés sont présumés innocents jusqu’à épuisement des voies de recours, mais il faut aussi dire haut et fort que les textes de loi sont faits pour être appliqués pour tout le monde, y compris pour les personnalités politiques de premier plan. Finalement le RN, et pas seulement lui, voudrait remettre en cause l’état de droit en opposant les décisions judiciaires à la « souveraineté populaire ». Accepter dans ces conditions que des parlementaires, voire des membres du gouvernement, puissent critiquer une décision de justice reviendrait tout simplement à remettre en cause un principe de base de notre démocratie : la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.

8 mars, journée internationale des droits des femmes (Édito : mars 2025)

Le 8 mars 2025 a eu lieu, comme tous les 8 mars depuis 1977 (date de son officialisation par les Nations Unies), la journée internationale des droits des femmes.

Depuis 1977 ? Depuis… 48 ans donc. Que s’est-il objectivement passé dans ce laps de temps en termes d’avancée des droits des femmes ? En vrac : les femmes sont entrées à l’Académie française, au Panthéon, des femmes ont été Première ministre, le viol a été criminalisé, l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes a été inscrite dans la loi, de même que la parité hommes/femmes en politique, le congé parental est accessible à chacun des époux à égalité, les noms de métier sont féminisés, le congé de paternité est de droit, le nom de famille est choisi librement par le couple, MeToo a mis quelques pendules à l’heure, les couples de femmes ont accès à la PMA, le droit à l’IVG est inscrit dans la Constitution française, etc.

Alors, non, on ne peut pas dire que la cause des femmes ne progresse pas. Non, bien sûr que non. Et pourtant… L’égalité des salaires n’est pas pour demain, y compris dans la fonction publique où le plafond de verre interdit une égalité de fait, même si elle est inscrite officiellement dans les barèmes. Le harcèlement de rue est un sport toujours très en vogue. Trop de femmes continuent à mourir sous les coups d’hommes qui ne comprennent pas qu’une femme puisse être libre. Au quotidien la charge mentale domestique est toujours assumée pour l’essentiel par les femmes, ce qui les pénalise professionnellement, etc.

Alors, non, on ne peut pas davantage dire que la cause des femmes a progressé comme elle l’aurait dû. Non, bien sûr que non. Le chemin est encore très long, les retours de balancier sont, seront très violents : avec des masculinistes tels que Trump, Vance, Poutine et d’autres, on n’a pas fini de rigoler… L’invisibilisation des femmes est encore trop souvent une réalité et la culture du petit coq chez nombre de jeunes, moins jeunes, vieux, est malheureusement loin d’avoir disparu.

Faut-il se désespérer pour autant ? Non, toujours non, mais cent fois sur le métier remettre son ouvrage : éduquer, éduquer, éduquer nos jeunes, les garçons comme les filles. Ne pas se laisser impressionner par les attaques sournoises des fachos – « L’éducation sexuelle à l’école ? C’est dangereux ! On apprend aux garçons qu’ils sont des filles ! » , fachos qui ont de la dignité de la femme une idée… très personnelle. Ne pas accepter les attaques tout aussi sournoises du capitalisme… Eh oui, genrer les jeux par exemple, c’est deux fois plus de ventes ! Pareil pour les objets du quotidien : des rasoirs pour femmes qui coûtent deux fois plus cher que ceux pour les hommes… pour exactement le même service rendu : couper un poil.

Le combat est encore long, mais il vaut la peine : un monde débarrassé du patriarcat, du capitalisme, du fascisme, ça vous dit ?

Qui sont les irresponsables ? (Édito – février 2025)

Alors qu’on nous a beaucoup parlé de responsabilité pour justifier le vote du budget, il faut s’interroger sur la manière dont certains préparent, consciemment ou non, l’arrivée au pouvoir du RN. Ainsi, en parlant de « submersion migratoire », François Bayrou n’a pas hésité à reprendre le vocabulaire qu’avaient utilisé Marine Le Pen et son père. Puis il a imposé par le « 49-3 » un budget de la Sécurité Sociale qui réduit le financement de l’Aide Médicale d’État, et encouragé Bruno Retailleau à produire une circulaire qui durcit les conditions de régularisation des sans-papiers (dorénavant il faudra être en France depuis au moins 7 ans sans avoir fait l’objet d’une OQTF et parler français pour prétendre à une régularisation). Pour compléter le tableau, le groupe Les Républicains a déposé une proposition de loi remettant en cause « le droit du sol » à Mayotte, et François Bayrou proposait d’organiser un débat sur l’identité nationale, en attendant sans doute de présenter bientôt un nouveau projet de loi sur l’immigration. En fin de compte, alors que l’année 2024 a vu le nombre de régularisations baisser de 10 % et celui des expulsions augmenter de 27%, Retailleau et Darmanin encouragent le racisme et la xénophobie sans craindre de voir le RN en profiter. Est-ce le prix à payer pour maintenir ce gouvernement en place ?

Pour la justice fiscale (Édito – janvier 2025)

Comme son prédécesseur, François Bayrou propose pour 2025 un budget qui se traduit par une baisse des dépenses publiques à un niveau jamais atteint. Reprenant à son compte une grande partie du budget du gouvernement Barnier pourtant censuré, il a expliqué qu’il comptait « mobiliser l’équivalent de 30 milliards de baisse des dépenses pour cette année». Cela accélèrerait la dégradation des services publics, alors qu’ils constituent l’un des principaux remèdes contre l’aggravation des inégalités… Avec des recettes fiscales supplémentaires de 20 milliards d’euros dont 10 milliards de contributions exceptionnelles demandés aux grandes entreprises et aux plus riches, il veut nous faire croire que les efforts seront partagés et qu’ainsi notre avenir et celui du pays seront préservés.

En fait, depuis 2017, Macron a mené une politique visant à privilégier les grandes entreprises et les plus riches au détriment de la très grande majorité des Français. C’est avec ces cadeaux qu’il a aggravé la dette publique avec comme principale solution le sacrifice des services publics… S’il faut dans un premier temps rappeler que la dette n’est pas seulement une charge (elle a comme contrepartie des actifs : infrastrutures, hôpitaux, «écoles, etc.), il faut surtout – et ATTAC peut y contribuer – que s’engage un vrai débat citoyen débouchant sur des mesures de justice fiscale. Alors qu’il ne manque pas de politiciens pour demander régulièrement une baisse des impôts et des cotisations sociales, qu’ils rebaptisent « charges » pour mieux les dénigrer, il faut travailler à recréer le « consentement à l’impôt ».* C’est la condition nécessaire pour combattre les inégalités et mettre en œuvre une démarche qui réponde aux besoins de la population en préservant l’environnement.

* De nombreuses pistes existent pour promouvoir l’égalité devant l’impôt : imposer le patrimoine de manière juste et efficace ; mettre fin aux privilèges fiscaux, surtout s’ils sont nuisibles à l’environnement ; imposer davantage les superprofits et les superdividendes ; mettre en place une véritable taxe sur les transactions financières et augmenter l’imposition des multinationales au sein de l’Union européenne ; renforcer à tous les niveaux les moyens de lutte contre les différentes formes d’évasion et de fraude fiscales.

Les COP ont-elles un cap ? (Édito – décembre 2024)

C’est désormais devenu un rituel de fin d’année : le retour des COP (Conference of the Parties).

• La COP annuelle pour le climat, la plus médiatisée, dont le but est de contenir le dérèglement climatique. Malgré l’engagement répété des participants, la main sur le cœur, de prendre le problème à bras-le-corps, on peine à percevoir un  plan concerté, cohérent et ambitieux de nature à améliorer la situation. Si progrès il y a, il est pour l’instant tellement timide face à l’ampleur de la menace qu’il ne pourra en aucun cas enrayer la marche en avant vers l’enfer climatique. Le GIEC a beau répéter inlassablement qu’il faut d’urgence réduire très sensiblement les émissions de gaz à effet de serre (GES), rien n’y fait : malgré quelques avancées ici ou là , les GES continuent globalement d’augmenter, le recours aux énergies fossiles restant le principal moteur de la sacro-sainte croissance, credo de la plupart des responsables politiques de la planète. L’année 2024 aura été une année charnière, car elle a vu la hausse de la température mondiale par rapport à l’ère pré-industrielle dépasser le seuil symbolique des 1.5°C, ce que les COP étaient censées éviter… Le choix du lieu qui a accueilli cette année la COP 29 pour le climat est d’ailleurs révélateur : Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan, dont le gaz et le pétrole sont les principales sources de revenu. Faut-il dès lors s’étonner que le seul résultat tangible de cette COP 29 – 300 milliards de dollars octroyés par les pays industriels aux pays du sud, dont une partie sous forme de prêt, alors que 1300 milliards auraient été nécessaires – soit jugé notoirement insuffisant par l’ensemble des observateurs ?

• Ensuite la COP sur la biodiversité, au rythme bisannuel, qui tente de trouver des solutions à l’effondrement de la biodiversité. La seizième édition de novembre 2024 à Cali, en Colombie, a surtout débouché sur un triste constat : aucun des engagements pris lors de la COP 15 il y a deux ans à Montréal n’a été tenu, même s’il y a eu quelques avancées très partielles, et aucun accord n’a été trouvé pour les financer. Il apparaît évident que la plupart des décideurs n’ont pas encore pris la mesure de l’ampleur du phénomène et de ses implications.

• Enfin la COP sur la désertification – au même rythme que la précédente –, moins connue que ses deux homologues. La dernière en date, seizième du nom, s’est tenue en décembre 2024 à Riyad, en Arabie Saoudite. Elle s’est terminée sur un constat d’échec : aucun accord contraignant sur la lutte contre la sécheresse n’a pu être trouvé.

Comment expliquer les fiascos répétés de ces grandes messes médiatiques où la communication prend largement le pas sur l’action concrète ? Peut-être que leur forme actuelle, qui repose sur le consensus, n’est pas de nature à apporter des réponses adéquates dans des délais suffisants.

En attendant, le réchauffement climatique, l’effondrement de la biodiversité et la désertification poursuivent leur bonhomme de chemin…

Quelle leçon tirer de l’élection de Trump ? (Édito – novembre 2024)

Il n’est pas évident de comparer la situation politique des États-Unis à celle de la France ; le rôle de l’État n’y est pas le même et les systèmes électoraux sont assez différents. Cependant, on peut tout de même considérer que les populations de nombreux pays ont des préoccupations assez voisines. Ainsi, durant la dernière campagne américaine, on a beaucoup parlé de pouvoir d’achat et d’immigration, deux thématiques qui mobilisent également notre opinion publique – et surtout nos médias. Quelles leçons peut-on donc tirer en France de l’élection de Trump ? Peut-on s’y référer pour envisager les prochains épisodes électoraux qui nous attendent ?

On peut dire que, dans nos pays, nous avons affaire à une certaine forme de démocratie, puisque les campagnes électorales suscitent des débats contradictoires auxquels se réfèrent plus ou moins les médias. Durant la dernière campagne électorale américaine, les candidats ont débattu, mais Trump s’est montré excessif comme jamais : misogyne, raciste, viriliste… Il n’a pas hésité à utiliser le mensonge pour arriver à ses fins. Dans le camp démocrate, on a pensé que ces excès joueraient contre lui, et pourtant cela n’a pas eu lieu. Une majorité des électeurs n’ont pas réagi comme les Démocrates l’attendaient. Ils ont préféré Trump, d’abord pour des raisons économiques et sociales, mais aussi parce qu’ils se sont retrouvés dans ses propos xénophobes et virilistes.

Alors, s’il fallait retenir une leçon pour la France, une fois le constat fait qu’une partie croissante de nos concitoyens est aussi séduite par les discours de l’extrême droite (la sphère Bolloré se charge de les y aider), c’est que si la gauche veut gagner en 2027, elle devra mettre en avant la lutte contre les inégalités sociales et défendre les services publics, ce que les Démocrates n’ont pas vraiment fait aux États-Unis.

Une élection cruciale pour la planète (Édito – octobre 2024)

Etablir un lien entre le climat et l’élection présidentielle américaine pourrait prêter à sourire. Et pourtant, ce lien est très direct et même crucial pour la planète, car la lutte mondiale contre le réchauffement climatique serait très lourdement impactée si le « climatosceptique » Donald Trump était élu à la tête des États-Unis, deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre derrière la Chine. On pourra compter sur lui pour désengager les États-Unis de la politique climatique mondiale.

Trump a largement démontré, lors de son premier mandat, le peu de cas qu’il fait des questions environnementales, et plus particulièrement de la cause climatique : il a placé des « climatosceptiques » à la tête des agences de recherche ; il a retiré les États-Unis de l’Accord de Paris et promis récemment de le refaire s’il était élu, sa décision ayant été annulée par Joe Biden ; il a relancé à tout va les autorisations de forage de pétrole et de gaz qui avaient été fortement limitées par Obama… Pour ne citer que ces quelques exemples, parmi une foule d’autres décisions réglementaires et législatives qui ont affaibli le cadre légal de protection de l’environnement aux États-Unis.

Le média spécialisé Carbon Brief a évalué les conséquences d’une élection de Trump  à 4 milliards de tonnes d’équivalent CO2 d’ici à 2030, soit la somme des émissions annuelles de l’Europe et du Japon. Est-il dès lors étonnant que toutes les associations environnementales américaines soutiennent Kamala Harris ?

D’ailleurs, peut-on encore parler de « climatoscepticisme », alors que la réalité du réchauffement climatique est aujourd’hui incontestablement établie par la science et largement documentée ? Il semble désormais plus adéquat de remplacer ce terme par celui de climatonégationnisme, de plus en plus utilisé par les milieux spécialisés. Porté par les réseaux sociaux qui favorisent les fausses informations en élargissant leur audience, ce déni de réalité risque fort de proliférer si par malheur Trump était élu.

Déni, mépris, trahison : la démocratie en danger (Édito – septembre 2024)

En prononçant la dissolution de l’Assemblée nationale dès l’annonce du résultat de l’élection européenne, en vertu du bon-vouloir du monarque blessé dans son orgueil par le désaveu de sa politique, Emmanuel Macron n’a pas seulement ouvert une crise politique profonde. Il a aussi pris le risque, en toute connaissance de cause, de provoquer l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite.

Le premier tour des élections législatives, avec une très forte participation, a confirmé le rejet de la macronie par une grande majorité des électeurs. Au deuxième tour, un « front républicain » a permis d’empêcher l’extrême droite d’obtenir une majorité à l’Assemblée nationale, et c’est le Nouveau Front Populaire (NFP) qui a obtenu le plus grand nombre de députés, suivi de l’ancienne majorité présidentielle. Cependant, bien qu’ayant largement profité des désistements des candidats de gauche dont le maintien aurait risqué de faire élire le candidat d’extrême droite, Emmanuel Macron a refusé de se plier au résultat des urnes et de nommer Première ministre la représentante du NFP, Lucie Castets, sous prétexte qu’elle n’avait pas de majorité pour la soutenir.

Battu dans les urnes, il a néanmoins voulu à tout prix garder le pouvoir et poursuivre sa politique. Mais lui non plus n’a pas de majorité. Alors, après deux mois de tergiversations, de manœuvres en coulisses et de tentatives de débauchage, il s’allie avec l’autre droite (LR), qui ne représente plus qu’une petite minorité d’électeurs et de députés, et nomme à Matignon l’un de ses membres les plus conservateurs, Michel Barnier, avec l’assentiment de l’extrême droite.

Outre le flagrant déni de démocratie qui consiste à nommer un gouvernement des perdants pour poursuivre une politique rejetée par les électeurs, c’est maintenant l’extrême droite qui mène le jeu. Pour obtenir son soutien, le Premier ministre doit lui donner des gages : son gouvernement comprend des ministres parmi les plus réactionnaires, et l’on parle déjà d’une nouvelle loi immigration. De plus, le Rassemblement national a déclaré l’avoir « mis sous surveillance » et lui a fixé une « ligne rouge » à ne pas dépasser sous peine de censure : la hausse des impôts. C’est dire si la dégradation des services publics va se poursuivre et s’accélérer.

ATTAC appelle ses adhérents et sympathisants à se joindre à toutes les initiatives visant à imposer le respect du suffrage populaire et la mise en œuvre du programme du Nouveau Front Populaire. En premier lieu en participant à la manifestation intersyndicale du mardi 1er octobre à 14 h à Nancy au départ de la place Dombasle, pour l’abrogation de la réforme des retraites, l’augmentation des salaires, la défense des services publics et la lutte contre les inégalités et les discriminations.

Macron l’irresponsable (Édito – juin 2024)

On savait que Macron préparait la venue au pouvoir de l’extrême droite en menant une politique toujours plus antisociale et autoritaire. On savait qu’il était prêt à partager avec le RN des idées comme la préférence nationale ou la remise en cause du droit du sol. Mais après la défaite cuisante de sa liste aux européennes et la victoire de l’extrême droite, il a choisi de dissoudre la chambre des députés.

En agissant ainsi, il a pris le risque de livrer le gouvernement au RN, tout en continuant à jouer la carte de l’opposition entre « progressistes » et « extrémistes » et en cherchant à tout prix à se positionner comme le seul rempart contre l’extrême droite.

Heureusement, les forces de gauche ont réussi tant bien que mal à se regrouper sur la base d’un programme dit de Front populaire et à présenter des candidatures communes. ATTAC se mobilise pour que cette initiative soit couronnée de succès. Il y va de l’avenir de la justice sociale et de la démocratie dans notre pays.