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Vous avez dit « Black Friday » ? (Édito – novembre 2023)

Une fois arrivé début novembre, il n’est désormais plus possible d’échapper au matraquage publicitaire lié à la nouvelle fête consumériste qui nous vient des États-Unis : le Black Friday (vendredi noir). Cette journée de fortes soldes, censée marquer le début des achats pour les fêtes de fin d’année, a fait son apparition en France en 2010, via les ventes en ligne d’Amazon, puis s’est progressivement étendue sur internet avant de conquérir les ventes en magasin.

En principe limité à une journée unique, le Black Friday s’est rapidement affranchi de ce cadre : il s’étend maintenant souvent à la semaine (Black week), voire au mois entier (Black month). Il vient se rajouter aux soldes d’hiver, aux soldes d’été, aux « French Days » – Ah ! ces anglicismes qui font tellement business… – et aux autres promotions en tout genre. Une période de soldes en remplace une autre, pour que nos cerveaux soient sollicités en permanence par les bonnes affaires à ne pas rater.

Avec Amazon comme tête de gondole, ce « vendredi noir », synonyme de gaspillage – faire une bonne affaire devient plus important qu’acheter un produit dont on a réellement besoin – et de pollution, est devenu un véritable symbole du capitalisme marchand triomphant, celui-là même qui nous entraîne vers l’abîme via un réchauffement climatique dont il est l’une des principales causes. Le tout abondamment relayé par les médias dont la plupart, est-il nécessaire de le rappeler, sont aux mains des puissances de l’argent.

Au passage, ce sont les petits commerçants, déjà mis à mal par le commerce en ligne – près de 80 000 emplois ont été supprimés ces dix dernières années dans les petits commerces des centres-villes – qui font les frais de l’opération, car leurs marges plus faibles ne leur permettent pas d’aligner leurs offres promotionnelles sur celles des gros mastodontes de la vente. Nous ne pouvons nous résoudre à devenir de simples acheteurs compulsifs.

Il nous faut trouver la volonté collective de jeter  aux orties ce consumérisme débridé et suicidaire, pour nous mettre en cohérence avec l’urgence sociale et climatique !

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