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Projet de Loi Climat : copie à revoir (Édito – avril 2021)

Un des enseignements de la Marche pour le Climat du 28 mars, qui a réuni environ 130 000 manifestants au niveau national, est que les alertes lancées par le monde scientifique, climatologues en tête, quant aux terribles conséquences des changements climatiques en cours, ne sont pas encore suffisamment audibles.

La tentation est dès lors forte pour les responsables politiques de reporter à plus tard les indispensables mesures à prendre, dont certaines impopulaires, pour limiter l’impact de ces changements climatiques.

L’histoire nous apprend pourtant que ne pas agir avec fermeté à l’approche du danger, alors qu’il est encore temps de le faire, en tendant le dos dans l’espoir que l’orage passera au loin, n’est pas la solution. C’est ce qu’avaient faits les gouvernements français et anglais en abandonnant la Tchécoslovaquie à son sort lors des accords de Munich de 1938, et on sait les conséquences de leur … inconséquence. Hors, le danger qui nous guette aujourd’hui est potentiellement plus dévastateur encore que la menace brune d’alors, il s’agit ni plus ni moins de la survie de l’humanité sur une planète qui pourrait nous devenir hostile.

Force est de constater que le costume proposé par la Convention Citoyenne pour le Climat, en vue de nous protéger tant bien que mal des évolutions climatiques en cours, a été retaillé en string par le gouvernement dans le projet de Loi Climat et Résilience actuellement examiné au Parlement.

Le 9 mai prochain, en amplifiant la mobilisation du 28 mars qui constituait déjà un premier palier, nous pouvons amener les parlementaires à amender significativement le projet de loi. Ils se hisseraient ainsi à la hauteur des enjeux et nous éviteraient le spectre d’un Munich climatique.

Mais une telle loi, ossature d’une politique de combat contre les dérèglements climatiques, ne sera pleinement efficace que si elle obtient l’adhésion du plus grand nombre, ce qui ne saurait se faire sans allier justice sociale et justice climatique. Isoler les passoires thermiques pour apporter aux plus modestes économie et confort, revoir notre modèle agricole pour réduire son empreinte climatique et environnementale et permettre ainsi à chacun d’accéder à une nourriture de qualité, mettre en place une politique industrielle visant, grâce à la formation professionnelle, à reconvertir la plupart des entreprises des secteurs les plus polluants sont des exemples de mesures et orientations qui iraient dans ce sens.

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