Comme chaque année, le « Livre sur la Place » attribue un prix des Droits Humains à un écrivain. Cette année, c’est Antoine Laurent qui a reçu ce prix pour son livre intitulé « Journal de bord de l’Aquarius ». Ce marin professionnel – il a d’abord travaillé dans la marine marchande, et même sur un pétrolier – a choisi un moment de mettre ses compétences au service de ceux qui bravent tous les dangers pour rejoindre l’Europe. S’il montre dans ce livre avec quelles difficultés tout l’équipage de l’Aquarius fait front pour sauver des vies humaines, il ne cache pas non plus les difficultés qui les attendent lorsqu’ils essaient de débarquer les survivants sur le sol européen…
Réseau Education Sans Frontière (RESF), qui depuis longtemps défend le sort de ceux qui sont venus chercher la protection de notre pays, a profité de cette remise de prix pour alerter l’opinion publique sur la situation qui est faite à ceux qui ont connu tous les dangers avant d’arriver à Nancy. Présents sur la place Stanislas, ces militants ont souligné le paradoxe qui veut que la France puisse se féliciter de sauver puis accueillir des jeunes migrants et en même temps de leur créer les pires difficultés lorsqu’ils veulent étudier et travailler dans notre pays…
Cette action, qui s’est tenue le jour même de la remise du prix du livre des Droits Humains a été suivie deux jours après d’un pique-nique auquel Antoine Laurent avait été invité. Dans une ambiance conviviale et en présence de plusieurs jeunes migrants, il est revenu sur son expérience tout en soulignant qu’il comptait maintenant prolonger son expérience en investissant le champ politique…
S’il y avait une leçon à tirer des échanges que l’écrivain a eus avec ceux qui l’invitaient, c’est celle-ci : pour que l’Humain reste le moteur de notre société, il faut d’abord que les citoyens interviennent dans la « chose publique ».
Les associations qui s’étaient rencontrées à l’occasion de l’entrée en vigueur du Traité pour l’Interdiction des Armes Nucléaires (TIAN) se sont retrouvées en mars pour acter la création du Collectif pour le Désarmement Nucléaire 54.
A ce jour, celui-ci comprend le Mouvement pour une Action Non-violente (MAN), le Mouvement des Objecteurs de Conscience (MOC), Greenpeace, le Mouvement International de la Réconciliation (MIR), le Centre Lorrain d’Information pour le Développement (CLID), le Mouvement de la Paix, la Libre Pensée, ATTAC, l’Entente pour le Défense de l’Environnement Nancéien (EDEN), le NPA et la France Insoumise. D’autres associations ou partis politiques pourraient les rejoindre.
Pour l’instant, le Collectif s’est donné pour objectif de contacter les municipalités et les parlementaires, mais aussi d’organiser dans les semaines qui viennent une action publique. D’ores et déjà, la Ville de Vandœuvre a signé l’Appel des maires en faveur du TIAN.
Des membres de l’association Le Bien Commun et quelques élus ont engagé depuis deux ans un recours contre le contrat de concession accordé à Bouygues et Valvital pour la mise en oeuvre du projet de transformation de Nancy Thermal tel qu’il a été décidé par la Métropole du Grand Nancy.
Un projet qui remplace la seule piscine olympique de plein-air de l’agglomération par une autre deux fois plus petite, reléguée le long d’une rue très empruntée par la circulation automobile.
Un projet qui fait passer le tarif d’entrée de 4,50 € à 6 €, et à 16 € pour deux heures à la piscine ronde.
Un projet immobilier, commercial et financier dans lequel les contribuables injecteraient 76 millions d’euros pour alimenter des dividendes estimés à 87 millions d’euros, selon les chiffres du contrat.
Et que dire de ces cubes de couleur noirâtre plaqués sur un patrimoine Art Nouveau qui vient d’être inscrit aux Monuments Historiques ?
L’audience a eu lieu mardi 2 mars au Tribunal administratif de Nancy. La rapporteure publique, chargée d’instruire le dossier et de donner un avis aux juges, a donné raison aux requérants : elle a estimé que les subventions publiques prévues par le contrat au profit du concessionnaire privé sont illicites. Elle a proposé en conséquence l’annulation totale du contrat.