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Pour la justice fiscale (Édito – janvier 2025)

Comme son prédécesseur, François Bayrou propose pour 2025 un budget qui se traduit par une baisse des dépenses publiques à un niveau jamais atteint. Reprenant à son compte une grande partie du budget du gouvernement Barnier pourtant censuré, il a expliqué qu’il comptait « mobiliser l’équivalent de 30 milliards de baisse des dépenses pour cette année». Cela accélèrerait la dégradation des services publics, alors qu’ils constituent l’un des principaux remèdes contre l’aggravation des inégalités… Avec des recettes fiscales supplémentaires de 20 milliards d’euros dont 10 milliards de contributions exceptionnelles demandés aux grandes entreprises et aux plus riches, il veut nous faire croire que les efforts seront partagés et qu’ainsi notre avenir et celui du pays seront préservés.

En fait, depuis 2017, Macron a mené une politique visant à privilégier les grandes entreprises et les plus riches au détriment de la très grande majorité des Français. C’est avec ces cadeaux qu’il a aggravé la dette publique avec comme principale solution le sacrifice des services publics… S’il faut dans un premier temps rappeler que la dette n’est pas seulement une charge (elle a comme contrepartie des actifs : infrastrutures, hôpitaux, «écoles, etc.), il faut surtout – et ATTAC peut y contribuer – que s’engage un vrai débat citoyen débouchant sur des mesures de justice fiscale. Alors qu’il ne manque pas de politiciens pour demander régulièrement une baisse des impôts et des cotisations sociales, qu’ils rebaptisent « charges » pour mieux les dénigrer, il faut travailler à recréer le « consentement à l’impôt ».* C’est la condition nécessaire pour combattre les inégalités et mettre en œuvre une démarche qui réponde aux besoins de la population en préservant l’environnement.

* De nombreuses pistes existent pour promouvoir l’égalité devant l’impôt : imposer le patrimoine de manière juste et efficace ; mettre fin aux privilèges fiscaux, surtout s’ils sont nuisibles à l’environnement ; imposer davantage les superprofits et les superdividendes ; mettre en place une véritable taxe sur les transactions financières et augmenter l’imposition des multinationales au sein de l’Union européenne ; renforcer à tous les niveaux les moyens de lutte contre les différentes formes d’évasion et de fraude fiscales.

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