Tous sur le pied de guerre pour l’accueil des Ukrainiens (Édito – mars 2022)
Depuis la tentative d’invasion de l’Ukraine par la Russie, nos institutions locales – au diapason de la France et de l’Europe – sont mobilisées comme jamais pour le meilleur accueil possible des migrants ukrainiens. Dans le cadre du dispositif de « protection temporaire » créé par l’UE il y a une vingtaine d’années, les engagements sont (quasi) sans limite : assurer une scolarisation immédiate, un hébergement sécure immédiat, un accès aux soins et à des ressources financières, un droit au travail immédiat… La ville de Nancy a affrété des bus pour aller chercher des familles jusqu’en Pologne. Le Préfet et le Secrétaire Général de la Préfecture les ont accueillies en personne.
Nous, membres d’ATTAC, nous en réjouissons pleinement. Quel plaisir de constater que nos édiles ont le cœur sur la main lorsque les enjeux géopolitiques les y astreignent. Quelle réjouissance de constater qu’ils savent mettre à disposition leurs services à hauteur des besoins de l’accueil de plusieurs centaines d’étrangers.
Bien sûr, nous nous insurgeons contre la folie guerrière de Poutine comme de tous autres élans mortifères, de quelque pays qu’ils proviennent.
Bien sûr, nous nous insurgeons contre les discriminations en œuvre à la frontière pour trier les migrants demandant le droit d’entrée en Pologne, tout comme nous sommes révoltés par ce même sort que subissent des centaines de sans-papiers vivant en Meurthe-et-Moselle depuis plusieurs années. Chaleureusement, nous souhaitons donc la bienvenue aux Ukrainiens à Nancy. Nous en appelons à un traitement aussi généreux de tous les migrants dans notre département : d’où qu’ils viennent, quoi qu’ils fuient. En soi, il n’y a pas de migrants plus méritants que d’autres. Tous doivent être accueillis dans un esprit de fraternité…
et sur un même pied d’égalité !
Ce texte a été lu en public lors du dernier Cercle de silence du samedi 26 mars, place Stanislas.