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8 mars, journée internationale des droits des femmes (Édito : mars 2025)

Le 8 mars 2025 a eu lieu, comme tous les 8 mars depuis 1977 (date de son officialisation par les Nations Unies), la journée internationale des droits des femmes.

Depuis 1977 ? Depuis… 48 ans donc. Que s’est-il objectivement passé dans ce laps de temps en termes d’avancée des droits des femmes ? En vrac : les femmes sont entrées à l’Académie française, au Panthéon, des femmes ont été Première ministre, le viol a été criminalisé, l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes a été inscrite dans la loi, de même que la parité hommes/femmes en politique, le congé parental est accessible à chacun des époux à égalité, les noms de métier sont féminisés, le congé de paternité est de droit, le nom de famille est choisi librement par le couple, MeToo a mis quelques pendules à l’heure, les couples de femmes ont accès à la PMA, le droit à l’IVG est inscrit dans la Constitution française, etc.

Alors, non, on ne peut pas dire que la cause des femmes ne progresse pas. Non, bien sûr que non. Et pourtant… L’égalité des salaires n’est pas pour demain, y compris dans la fonction publique où le plafond de verre interdit une égalité de fait, même si elle est inscrite officiellement dans les barèmes. Le harcèlement de rue est un sport toujours très en vogue. Trop de femmes continuent à mourir sous les coups d’hommes qui ne comprennent pas qu’une femme puisse être libre. Au quotidien la charge mentale domestique est toujours assumée pour l’essentiel par les femmes, ce qui les pénalise professionnellement, etc.

Alors, non, on ne peut pas davantage dire que la cause des femmes a progressé comme elle l’aurait dû. Non, bien sûr que non. Le chemin est encore très long, les retours de balancier sont, seront très violents : avec des masculinistes tels que Trump, Vance, Poutine et d’autres, on n’a pas fini de rigoler… L’invisibilisation des femmes est encore trop souvent une réalité et la culture du petit coq chez nombre de jeunes, moins jeunes, vieux, est malheureusement loin d’avoir disparu.

Faut-il se désespérer pour autant ? Non, toujours non, mais cent fois sur le métier remettre son ouvrage : éduquer, éduquer, éduquer nos jeunes, les garçons comme les filles. Ne pas se laisser impressionner par les attaques sournoises des fachos – « L’éducation sexuelle à l’école ? C’est dangereux ! On apprend aux garçons qu’ils sont des filles ! » , fachos qui ont de la dignité de la femme une idée… très personnelle. Ne pas accepter les attaques tout aussi sournoises du capitalisme… Eh oui, genrer les jeux par exemple, c’est deux fois plus de ventes ! Pareil pour les objets du quotidien : des rasoirs pour femmes qui coûtent deux fois plus cher que ceux pour les hommes… pour exactement le même service rendu : couper un poil.

Le combat est encore long, mais il vaut la peine : un monde débarrassé du patriarcat, du capitalisme, du fascisme, ça vous dit ?

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